Beta, S. (2021). To play (and to have fun) with literature: comic wordplay in Greek poetry. In Ancient and Medieval Greek Etymology (pp. 305-319). Berlin and Boston : De Gruyter.

To play (and to have fun) with literature: comic wordplay in Greek poetry

Simone Beta
2021-01-01

2021
9783110714852
Dans un couplet élégiaque que nous lisons dans le cinquième livre de l’Anthologie Palatine, le livre dédié aux épigrammes amoureux, Méléagre, le délicat poète hellénistique qui a rassemblé le plus ancien recueil des épigrammes grecques, célèbre ainsi la beauté du popotin de la charmante Callistion (5.192): Si tu vois Callistion nue, étranger, tu diras: ‘On a changé de sens la double lettre des Syracusains’. Cette Callistion était évidemment douée d’un imposant derrière: c’est pour ça que Méléagre affirme que la lettre tau avait été remplacée par la lettre chi (la ‘double lettre’, c’est-à-dire ‘la letter à deux traits’, inventé par le poète syracusain Épicharme). Avec cette chi, le nom de la femme callypige n’est plus Callistion (le diminutif de Callisto, ‘la plus belle’), mais Callischion (‘la fille aux belles hanches’). Si cette explication ne nous convainc pas (bien qu’elle soit dûe au Saumaise, le jeune philologue dijonais qui découvrit le manuscrit palatin dans la bibliothèque palatine de Heidelberg), on peut suivre l’hypothèse de Preisendanz. Selon le philologue allemand, la “double lettre des Syracusains” serait la syllabe formée par les deux premières lettres du mot (sy): si nous changeons le sens (c’est-à-dire la direction) des ces lettres, on a le mot hys (‘cochonne’), qui était le sobriquet d’une putain dont le vraie nom était, selon le poète Machon, Callistion (fr. 17 Gow, cité par Athénée 13.583a). Dans les deux cas, nous sommes en présence de deux différents jeux de mots: dans le premier cas, la substitution d’une lettre; dans le second, une palindrome. Des jeux pareils (mais il y a des charades aussi) parsèment l’Anthologie Palatine, bien que ses auteurs ne soient pas toujours des artistes comme Méléagre: dans le deuxième siècle après Jésus-Christ, Ammien et Diogène de Laerce utilisent ce truc pour se moquer respectivement du sophiste Marcus Antonius Polémon et du philosophe Diodore Cronos. La communication partira de ces exemples pour montrer comment ces mêmes jeux de mots seront utilisés par des autres poètes anonymes (pas seulement dans le siècles de l’empire, mais aussi dans la période byzantin) pour enseigner soit la langue soit la littérature et la culture anciennes.
Beta, S. (2021). To play (and to have fun) with literature: comic wordplay in Greek poetry. In Ancient and Medieval Greek Etymology (pp. 305-319). Berlin and Boston : De Gruyter.
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11365/1171621