Beta, S. (2015). Peut-on traduire ‘savamment’ tout en faisant des bévues incroyables? Andreas Divus et son Aristophane. In Anabases. Traditions et réceptions de l'Antiquité (pp.125-138). toulouse : E.R.A.S.M.E..

Peut-on traduire ‘savamment’ tout en faisant des bévues incroyables? Andreas Divus et son Aristophane

BETA, SIMONE
2015-01-01

2015
978-2-7018-0447-7
Nihil ineptius reperiri potest, nihil imperitius, illa interpretatione Ἐκκλησιαζυσῶν Aristophanis, quae circumfertur: (...) nam Bonus ille Andreas Divus vix alternos versus Comici nostri intellexit, qui nullum Hellenismi sensum haberet. Ce jugement tranchant de Tannegui Le Fèvre a été une véritable condamnation pour l'activité de traducteur de Andreas Divus: en publiant en 1674 sa version latine des Ecclesiazusae, le savant français Tanaquillus Faber (père de Mme Dacier, qui traduira en prose française le Plutus et les Nuées en 1684) blâma si sévèrement l'effort de Divus que sa traduction intégrale latine, publiée en 1538 et réimprimée plusieurs fois jusqu'à la fin du Seizième siècle, tomba dans l'oubli et fut ensuite remplacée par les traductions qui complétèrent l'édition de Ludolph Küster, parue en 1710. Mais, petit à petit, les dernières éditions des comédies d'Aristophane redonnent à Divus la place qu'il mérite au sein des traducteurs de l'oeuvre du grand poète comique athénien (ou, plus précisément, parmi les philologues qui se sont occupé du texte de ses comédies): Colin Austin cite le nom de Divus dix-neuf fois dans son apparat critique des Thesmophoriazusae; Nigel Wilson a reconnu qu'il y a des cas où il a corrigé avec succès le grec (bien que le nom de Divus ne paraisse pas souvent dans l'apparat de sa récente édition oxfordienne); j'ai cité et discuté des passages de la Lysistrata où Divus améliora le texte du manuscrit en corrigeant des fautes plus ou moins évidentes avant que ses corrections fussent suggérées par des autres philologues plus connus et plus appréciés. Dans ma communication je vais montrer, en analysant des passages des trois comédies les plus aimées et les plus étudiées par les philologues de Byzance (Plutus, Nuées et Grenouilles, la “triade” byzantine), comment Andreas Divus, même dans son humble oeuvre d'intellectuel périphérique qui ne visait qu'à rendre accessible à ses contemporains l'oeuvre du génie comique grec, avait souvent précédé la philologie moderne des Bentley et des Cobet. J'espère aussi pouvoir démontrer aussi que, même si Divus ne connaissait pas trop bien la langue latine, il était pourtant un fin connaisseur de la langue grecque.
Beta, S. (2015). Peut-on traduire ‘savamment’ tout en faisant des bévues incroyables? Andreas Divus et son Aristophane. In Anabases. Traditions et réceptions de l'Antiquité (pp.125-138). toulouse : E.R.A.S.M.E..
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11365/1005641